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Genèvemobilité renouvelle sa foi en sa mission de promouvoir des conditions-cadres de la mobilité

Fondé il y a 30 ans, le Groupement Transport et Économie (GTE) fait peau neuve. Genèvemobilité renouvelle sa foi en sa mission de promouvoir des conditions-cadres de la mobilité et des transports favorables à l’activité économique et aux entreprises genevoises, à l’échelle cantonale et régionale.

Président Hugues Hiltpodpourlesyeux)

Né en 1992, le GTE rassemble les principales associations et fédérations économiques du canton, ainsi que des associations d’usagers. Il s’est par exemple impliqué dans le projet de la traversée du lac qui fut plébiscité par la population du canton en 2016 (63% de oui). 

30 ans plus tard, le groupement fait sa mue. Un changement d’identité qui est le fruit d’une réflexion initiée par ses douze membres en août 2021 pour mieux répondre aux évolutions technologiques, économiques, politiques et sociétales.  Rebaptisé Genèvemobilité, le groupement souligne ainsi son approche résolument multimodale, qui se concentre sur trois objectifs : « Le premier est l’accessibilité du transport professionnel au centre-ville, qui est fondamentale pour nos entreprises, résume le président Hugues Hiltpold, dans le CCIG Info du mois d’août. Le second est l’accessibilité des commerces afin de permettre aux personnes souhaitant faire des achats en ville de le faire. Enfin, le troisième, qui est pour nous cardinal, est l’anticipation et l’adaptation à la mobilité de demain. Ce volet va revêtir plusieurs formes grâce au développement des véhicules automatisés, de l’électro-mobilité et de la micromobilité. Ces évolutions nécessitent des aménagements urbains adaptés et une politique concertée. »

Force est de constater que la politique de mobilité menée par les autorités publiques, en particulier en ville de Genève, ne tient pas assez compte des nouvelles formes de mobilité. Les récentes déclarations et actions visant à supprimer, sans compensation, des places de stationnement pour les remplacer par des arbres ou des aménagements dédiés à la mobilité douce, trahissent une approche dogmatique « pro-climat » dépourvue d’une totale vision sur les besoins futurs de la mobilité de partage, de l’électromobilité et de l’intermodalité, qui participeront d’un meilleur bilan environnemental de la mobilité. Genèvemobilité est intimement convaincu de la nécessité de la concertation. Un fondement nécessaire qui a été souvent mis à mal depuis deux ans, notamment avec la mise en place ultra accélérée des aménagements covid. « Le groupement a toujours été ouvert à un dialogue constructif, souligne Hugues Hiltpold. Or, on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas d’écoute de la part du chef du département des infrastructures, ce qui est d’autant plus dommage pour les secteurs où des aménagements alternatifs auraient pu être envisagés. Il s’en est suivi des recours, notamment celui concernant l’axe du pont de la Coulouvrenière, encore aujourd’hui en traitement.  

Deux ans après, on se demande si une meilleure concertation, réunissant la gauche et la droite avec le patronage de l’État, n’aurait pas permis d’obtenir un aménagement plus équilibré. » En parallèle, le groupement a fait preuve de proactivité en soumettant une étude indépendante pour améliorer le réseau cyclable genevois. Ses représentants participent aussi régulièrement au Conseil des déplacements, à des commissions techniques, ainsi qu’à des auditions dans le cadre des travaux de commissions du Conseil Municipal de la Ville de Genève ou du Grand-Conseil.