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Manifester oui, mais pas sur le Pont du Mont-Blanc !

Si la liberté de manifester est reconnue comme un moyen essentiel d’expression et de participation politique, il ne faudrait pas qu’elle en vienne à produire ce qu’elle dénonce en général, à savoir de l’injustice. Or, depuis le début de l’année, le centre-ville de Genève est paralysé par les manifestations un samedi sur trois, ce qui a un effet catastrophique sur le commerce, la restauration, la circulation routière, notamment les transports publics. C’est inacceptable.

Lors de son intervention le 20 avril sur la RTS, Anne-Marie de Picciotto, administratrice de Brunschwig & Cie SA, soulignait qu’à chaque manifestation, son enseigne enregistrait une baisse de 25 % de son chiffre d’affaires, pendant que certaines boutiques avancent même une chute de 40 % de leurs revenus. En effet, compte tenu des préparatifs et autres déviations des transports publics, les manifestations provoquent généralement des blocages d’une demi-journée, qui impactent directement les commerçants.

Enfin entendus !
Très actives sur ce dossier, la FER, la CCIG, l’UAPG, la FMB, PARKGEST, GENEVE COMMERCES et la Maire de Genève Marie Barbey-Chappuis ont réussi à faire bouger les choses.
Dans une entrevue sur Léman Bleu, la conseillère d’État Carole-Anne Kast se prononce : « Il n’est pas question d’interdire de manifester. Nous allons analyser les demandes et les autoriser, mais en tenant compte de ce contexte global et de cette récurrence. Nous serons un peu plus restrictifs, soit sur les trajets, sur les horaires ou encore sur les jours ».
Un projet de loi a également été déposé par Murat Julian Alder, député PLR au Grand Conseil genevois, qui propose l’interdiction des manifestations sur le pont du Mont-Blanc et le long des itinéraires empruntés par les tramways.

Le Groupe PARKGEST ne demande pas la Lune
Baromètre de la fréquentation de l’hypercentre, le Parking du Mont-Blanc fait face à des utilisateurs exaspérés par le blocage du cœur de la ville. Sur un total de 11 manifestations depuis le début de l’année, 9 de suite ont eu lieu du 24 février au 20 avril, dont 5 ont passé par le pont du Mont-Blanc et 3 par le pont des Bergues, créant d’énormes perturbations dans la circulation et dissuadant l’accès à l’hypercentre commerçant.
PARKGEST demande une réévaluation immédiate des trajets empruntés lors des manifestations et une gestion plus en amont, afin d’éviter les notifications tardives, comme cela fut le cas le samedi 13 avril dernier, où nous avons été informés le vendredi à 13 h seulement.
Outre le préjudice sur l’activité commerçante et de restauration, nous déplorons le fait que certains de nos clients aient été littéralement pris en otage, bloqués dans notre parking en attendant la réouverture du pont, voire coincés dans le trafic une fois qu’ils ont pu sortir. Nous ne pouvons accepter que, mécontents de cette situation à répétition, ils renoncent à venir en ville, réduisant à néant les efforts fournis par les associations et les enseignes pour dynamiser la vitrine touristique de Genève.

Source : Parkgest 30 avril 2024